De passage à l’incontournable New Morning, Makaya McCraven a offert au public Parisien une odyssée rythmique dont il a le secret. Le beat scientist de Chicago a ainsi livré un set aussi organique qu’hypnotique, mêlant spiritual jazz et groove urbain.
Live report...
Makaya McCraven, c’est avant tout une aura. Une présence humble, posée. Dès que le batteur Américain monte sur scène et interpelle le public, l’attention est captée. Et lorsqu’il commence à marteler ses futs, l’intensité monte évidemment d’un cran. Avec cette évidence qu’il incarnera le moteur de la prestation.
La précision est chirurgicale, le groove implacable. Makaya redéfinit son art en permanence. Ses boucles rythmiques surfent sur la temporalité, entre ruptures inattendues et improvisations devenues sa marque de fabrique.
Ses musiciens s’harmonisent parfaitement, tant par leur virtuosité que leur personnalité éclectique. Une sorte de train qui s’amuse joyeusement dans les montagnes russes, avec Makaya McCraven pour locomotive. Car clairement, le chef d’orchestre, c’est lui.
La setlist pioche généreusement dans la dernière production « Off The Record » (détails à retrouver ici). Mais Makaya regarde également derrière lui (« In Theses Times », principalement) ou encore du côté de ses pairs (la phénoménale reprise de son pote Jeff Parker). Quelqu’en soit l’origine, chaque morceau est nourri de micro-variations, de syncopes, d’accents ajoutés en un claquement de doigts.
Fidèle à lui-même, Makaya McCraven signe ce soir une exploration intégrale : spirituelle, urbaine, foncièrement instinctive. Un concert qui ne fait que confirmer, si besoin était, son statut d’architecte du jazz moderne.
#BigBoss
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