Eels fait partie de ces formations dont on ne peut se lasser. Et ce n’est pas son récent concert dans l’épatante salle Rennaise du MeM qui contredira ce postulat. Véritable cure de jouvence offerte par Everett and co...

Trois dates françaises (reportées d’un an pour cause de fucking covid) jouées à guichet fermé. Une queue de ouf au merchandising pour acheter vêtements ou autres vinyles de raretés… Eels cartonne. Ce qui tombe bien car il le mérite pleinement.
Pour mémoire, le groupe californien alternatif avait fait parler de lui à ses débuts pour avoir été le tout premier distribué par Dreamworks Records. Label cofondé par un certain Steven Spielberg. Mais depuis cette époque révolue (feu du hit « Novocaïne For The Soul »), Eels a largement assis sa légitimité. Ponctuant ses 25 années de carrière bien tassées par une petite quinzaine de disques studios aussi bariolés que jubilatoires. Exemple sans détour dès le début de soirée, judicieusement amorcée par « Steam Engine ». Le genre de single idéal pour mettre tout le monde d’accord. Et ce d’autant plus que le charismatique Mark Oliver Everett aka E et sa bande se montrent très en place dès les premières notes.

Entre rock’n’blues rugueux (« The Deconstruction »), mid-tempo adéquatement diligencé (« I Like Birds »), covers savoureusement revisités (dont le « You Really Got Me » des Kinks) ou encore ballades spleenético-songeuses (« That Look You Give That Guy »), Eels déroule. Déployant avec une joyeuse aisance le panel de son génial savoir-faire.

Et si la barbe de Mark Oliver a fini par blanchir sous l’effet du temps, la pêche et le second degré de sa troupe n’ont pas pris une ride. Le frontman désormais sexagénaire (!) ne manque pas une occasion de faire le pitre. Tout comme d’ailleurs son excellent batteur little Joe.

Les quatre acolytes sont drôles, bien sapés, mais avant tout impeccables dans leurs rôles respectifs. Il suffit de voir comment ils s’amusent à refaçonner leur art : accentuer le relief du break de « Good Night On Earth » ou galvaniser l’intro de l’incontournable « Novocaïne For The Soul »… du pur régal !
#Extraaa
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